Bivouac de 2 jours dans les Aravis
Départ – Arrivée: Parking de l’Arpettaz – La Clusaz
Nous avons envie de dormir une nuit en bivouac à la montagne et de faire une randonnée facile pour voir de près les Aravis et le Mont Charvet. Une façon simple de se ressourcer pour être proche de la nature et loin du bruit de la ville pendant quelques heures. De se donner le luxe de voir le ciel étoilé, observer les animaux sauvages (les marmottes, les vautours, les bouquetins et les chamois) et de manger notre petit diner en amoureux attablés sur un gros rocher au milieu d’une pente herbeuse.
- Difficulté : Facile, surtout si on le fait à la cool…
- Durée : 1h30 le premier soir et 4-5 heures le deuxième jour.
- Récompense : Vue imprenable sur le Mont Blanc et la vallée de Chamonix, Sallanches et Passy
Rando Facile dans les Aravis
Nous décidons d’aller dans les Aravis pour faire une rando facile avec une nuit en bivouac. Direction la combe du Mont Charvet avec une nuit près du chalet du Tardevant.
Pour cela nous m’emportons que le stricte nécessaire : petite tente 2 place (900g), deux sac de couchage (2.5kg), 2 couvertures polaires (500g), deux tapis de sol et le kit cuisine composé d’une gazinière, d’une popote et deux assiettes. Nous avons chacun notre lampe frontale, de la crème solaire, une gourde et un téléphone au cas où…
Après avoir sillonné la route des Confins au-dessus dede La Clusaz, nous garons « la Tortuga » sur le parking bondé de l’Arpettaz. Beaucoup de promeneurs sont sur le retour et beaucoup d’autres boivent l’apéro devant leur camping-car. Quel charme !
D’autre ne montent pas jusque-là et s’arrêtent pour faire un golf au golf de La Clusaz. Super ! Venir à la montagne pour jouer au golf quelle bonne idée !! Surtout en SUV…
Nous partons du parking vers 19h00 de l’Arpettaz. Ceci nous permet d’éviter les promeneurs du début du chemin, sur-fréquenté en journée.
On suit la route qui se transforme en chemin après le Chalet de Paccali. On avance dans la forêt. Sur le bord, on ramasse quelques framboises. Les racines des arbres, rendues apparentes par le passage des randonneurs, caressent nos pas en nous rappelant qu’elles peuvent aussi griffer.
Nous arrivons à la pierre marquée, puis au refuge de la Bombardellaz.
Comme il est un peu tard pour s’engager vers la combe du Mont Charvet ce soir, nous montons au chalet du Lac Tardevant pour y passer la nuit. Il faut faire attention aux moutons et au patous qui sont dans le coin en été. Le chalet est fermé lors de notre passage. Nous dinons sur la table de pic-nic et plantons la tente devant à l’abri du vent.
La nuit est belle. Avions, satellites tournent dans le ciel avec la voie lactée en toile de fond. Les Aravis sont sur la route des avions allant vers Genève. Nous en compterons plus de 25 en une heure. Nous sommes aussi surpris par le raffut qu’ils font dans le silence des montagnes… Ne serait-il pas temps de changer de mode de voyage ?
Le vent catabatique souffle toute la nuit. Donc, attention à bien choisir son emplacement pour dormir. Grands amant de l’aventure, nous construisons un abri en pierres autour de notre tente pour la protéger du vent. C’est peu efficace mais stylé pour les photos…
La nuit est douce bercée par les cloches des troupeaux en pâturage plus haut – vers le Lac de Tardevant.
Au matin, nous buvons un thé et mangeons les restes d’un hippopotame lyophilisé. Ça donne des forces… En haut le vent souffle Sud-Est assez fort – au moins a 30km/h. Les bouts nuages déchiquetés passent par-dessus les crêtes.
Direction Rocher de Rô et combe de la grand Forclaz
Le camp levé, nous marchons vers le Rocher de Rô (altitude 1740m) et bifurquons vers le chemin Le passage de la grande Forclaz. Après le petit portillon, l’itinéraire n’est pas balisé. Attention à bien suivre les cairns et indications sur les pierres (souvent des trait bleus ou rouge à la bombe).
Nous marchons dans la forêt et passons le chemin vers la combe de grande Forclaz. Le sentier descend un peu pour contourner le massif des aiguilles Noires. En sortant de la forêt, le sentier monte ensuite à travers des prairies bien vertes parsemées de pierres.
Il est possible de se balader a la combe de la grande Forclaz. Suivez ce topo super bien fait pour avoir plus de détails.
Mont Charvet et Mont Fleuri
C’est bien raide. D’un côté le mont Charvet et de l’autre le mont Fleuri et en dessous la Mamule – paradis des grimpeurs.
Dans une prairie nous trouvons une carcasse de mouton mangée par les vautours. Les salops, ils sont arrivés avant nous !!
Nous en voyons d’ailleurs deux ou trois enrouler nonchalamment les thermiques du matin. C’est quand même cool de pouvoir enrouler sous le vent sur une face ouest le matin… C’était le commentaire vol libre du jour. Bref…
Combe du mont Charvet: éboulis géant
Après environ une heure de marche, nous arrivons à la Combe du Mont Charvet. Un grand cirque composé d’éboulis de pierres gris métallique et gris sombre surplombés de falaises gris éléphant et vertes, au fond un grand névé.
Des chamois marchent le long des falaises en faisant tomber des pierres. Le son résonne dans la combe. C’est mystérieux et grandiose.
Nous déjeunons ; au menu une boite d’éléphant en conserve sauce paprika. Pas mal…
Il est possible de dormir dans la combe du Mont Charvet dans l’herbe (à cote du névé).
Compter au moins 3 heures en partant du parking de l’Arpettaz (pour être large) ou deux heure du chalet de la Bombarlaz.
Le chemin continue vers la crête en longeant la combe par la gauche. Le chemin est composé de pierres tranchantes allant du petit caillou au gros rocher.
Personnellement j’adore marcher dans les pierres, rien que dans les pierres. J’aime le bruit de mes pas, l’odeur de la roche brute et ces couleurs variant du gris souris à l’ocre ou au noir.A part en montagne on a rarement l’occasion de parcourir ce genre de terrain.
Du bas de la combe jusqu’à la crête nous en avons pour une heure en marchant tranquillement.
Vue panoramique sur la vallée de Chamonix
Là-haut, la vue est ouf. Vue panoramique sur la vallée de Chamonix jusqu’à Sallanches avec le massif du Mont Blanc au fond.
Le tableau : variations de bleus, de blancs sur fond anthracite et vert bercé par le vent qui fait gonfler les nuages. Pleins de cumulus qui montent et découvrent peu à peu le sommet du Mont Blanc.
Nous mangeons du saucisson d’autruche avec du cactus aux herbes du Mexique.
Nous profitons de la vue le plus longtemps possible. Vers 15h00 nous descendons, pas en volant malheureusement… Trop de vent pour les parapentes aujourd’hui. Par le même sentier.
Résumé de la rando
Randonnée magnifique et relativement peu fréquentée
Belle escapade avec une nuit en bivouac
Visite facile des Aravis et vue sur le Mont Blanc
En plein mois d’août, c’est malin de partir deux heures avant le coucher du soleil pour éviter les autres randonneurs. On peut faire une petite étape d’un soir et avoir le plaisir de dormir a la belle étoile. Mais ca n’est pas forcement nécessaire car il est possible de marcher aller-retour dans la journée, sans trop de difficultés.
Nous ne trouvons de l’eau qu’au refuge de la Bombardellaz et au chalets de la Bombardellaz.
Nous aimons manger des trucs improbables et pour notre prochaine sortie nous essayerons une nouvelle gamme de produits lyophilisés, zèbre amandes, gnou caillé… A voir…
Notre philosophie
Nous ne jetons jamais rien ni sur le parcours de la rando (GR, PR ou quels qu’ils soient…), ni dans les poubelles d’altitude, ni nulle part d’autre que là où nous vivons.
Nous redescendons donc avec TOUS nos déchets et tentons de les réduire au maximum (dans la mesure du possible et on sait tous que c’est dur… mais c’est un autre débat)…
Consultez mes autres guides et récits sur la montagne.
Mes articles sur le voyage en van et mes astuces et conseils.
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